Les bandelettes de détection du fentanyl sont un outil de réduction des méfaits, c’est-à-dire qu’elles permettent de réduire les risques associés à la consommation de substances psychoactives. Que ce soit intentionnel ou par contamination, le fentanyl et ses analogues (molécules similaires) sont connus pour être présents dans de nombreuses drogues différentes, et non plus seulement dans les opioïdes (incluant l’héroïne) comme ce fut le cas auparavant.
Les bandelettes s’utilisent en 4 étapes faciles, ne requérant que 5 petites minutes et une quantité minuscule de substance. Offrant un résultat binaire positif/négatif, à l’instar des tests de grossesse, les bandelettes nous permettent de se faire une bonne idée sur la présence ou l’absence de fentanyl dans une substance. Néanmoins, le résultat ne devrait jamais être pris pour une vérité absolue; les bandelettes sont fiables, mais pas infaillibles.
Des connaissances en matière d’habitudes de consommation à moindre risque sont fortement recommandées pour toutes personnes consommant des drogues, qu’elles testent leurs substances avec les bandelettes de détection du fentanyl ou non.
265A, rue de la Couronne, Québec (Qc), G1K 6E1
418 914-9295
Bandelettes aussi disponible sur tout le territoire de la Capitale-Nationale via la clinique mobile de SABSA.
260, boulevard Langelier, Québec (Qc.), G1K 1H4
418 666-2613
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418 694-9316
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4252 rue des Roses, suite 101, Québec (Qc.), G1G 1N8
418 621-5279
79, S1, boulevard Charest Est, Québec (Qc), G1K 3G4
418 704-LUNE (5863)
97 Rue Notre-Dame-des-Anges, Québec (Qc), G1K 3E4
418 521-4483
2120 Rue Boivin, Québec (Qc), G1V 1N7
418 651-7070
2100, avenue Deblois, Québec (Qc.), G1E 3V7.
418 660-1994
855, avenue Holland, Québec (Qc.), G1S 3S5
418 683-2155
332, rue Saint-Étienne, bureau 102, La Malbaie (Qc), G5A 1M6
418 665-3912
66 Bd de Comporté, Clermont (Qc), G4A 1C4
418 439-2359
102 Rue St Jean Baptiste Local 1, Baie-Saint-Paul (Qc), G3Z 1M6
ET
231 Rue St Étienne,
La Malbaie (Qc), G5A 1T1
418 202-0820
63 Rue Leclerc, Baie-Saint-Paul (Qc), G3Z 2K3
418 435-2332
Donnacona
331 Rue Notre Dame, Donnacona, (Qc.), G3M 1H1
ET
Saint-Raymond
697, rue St-Joseph, Saint-Raymond, (Qc), G3L 1L7
ET
Saint-Marc-des-Carrières
1334, boul. Bona-Dussault, Saint-Marc-des-Carrières (Qc), G0A 4B0
1659, Boulevard Guillaume-Couture
Lévis (Qc), G6W 0L3
418-834-9808
55, côte du Passage
Lévis (Québec) G6V 5S8
418-838-6185
100 rue Caouette ouest
Thetford Mines, (Qc), G6G 5R9
418-335-3529
17, rue des Érables
St-Flavien, (Qc), G0S 2M0
418-728-2085 poste 2
200 Notre-Dame Ouest,
Thetford Mines, (Qc), G6G 1J6
418 338-2024
580, route Bégin
St-Anselme, G0R 2N0
418 887-7117
Faux positifs : Il arrive fréquemment que les personnes testant leurs substances incorporent une trop grande quantité de substance à la dissolution, résultant à de nombreux résultats positifs, alors qu’il n’y a réellement pas de trace de fentanyl dans la substance. Bien qu’il n’existe pour l’instant pas de recette précise sur la quantité de substance à mélanger dans l’eau, il est dit qu’on « ne peut pas mettre trop peu de substance ». En ce sens, la sensibilité des bandelettes permet de déceler des traces de fentanyl aussi petites que 0,10 à 0,15 microgrammes par millilitre d’eau. À savoir qu’il est recommandé d’utiliser entre 10 et 50 millilitres d’eau pour chaque test. D’un autre côté, il est important de savoir qu’effectuer un test à une température de 4 degrés Celsius ou moins résulte également en de nombreux faux positifs.
Faux négatifs : Ayant une spécificité de 90% à 98%, il est impossible de garantir un résultat absolu. Les bandelettes de détection du fentanyl ne peuvent donc pas nous assurer à 100% de la présence ou de l’absence de fentanyl dans une substance. Il s’agit réellement d’UN outil de réduction des méfaits à combiner à d’autres outils et pratiques permettant de réduire les risques associés à une consommation. Les bandelettes ne devraient en aucun cas être considérées comme une panacée aux surdoses. En cas de doute sur le résultat obtenu par une bandelette réactive, il est conseillé de valider avec une deuxième bandelette. En cas de deux résultats discordants, un troisième test pourra aider la personne à trancher entre les deux réponses obtenues.
De plus, des biais extérieurs peuvent créer des résultats erronés. On pense entre autres au fait que les substances non-pharmaceutiques ne sont pas homogènes; il se pourrait qu’il y ait des traces de fentanyl dans un échantillon donné, mais pas dans un autre échantillon du même sachet.
Il est improbable de survivre à une surdose s’il n’y a personne pour nous venir en aide.
Parfois nommée tripsitting ou encore spotting, demander de l’assistance à distance consiste à avertir une personne de confiance – comme un.e voisin.e, un.e ami.e, un.e membre de sa famille, etc. – que nous nous apprêtons à consommer. Cette personne agit comme gardienne. Que ce soit par visioconférence, par téléphone ou par texto, il s’agit d’indiquer à la personne ce que nous allons consommer, en quelle quantité et de quelle manière (ex : injection, inhalation, prisage alias sniffer) afin qu’elle puisse appeler au 911 et transmettre les informations importantes en cas de surdose.
Si l’option texto est choisie, la personne gardienne devrait écrire régulièrement à la personne qui consomme afin de confirmer que celle-ci va toujours bien. Il est possible de s’inventer des codes secrets en choisissant ensemble un emoji qui traduit la demande d’assistance; par exemple l’emoji « brocoli » pourrait être choisi et ainsi ne pas laisser de traces écrites.
Évidemment, la personne gardienne doit connaitre l’adresse exacte de la personne qui consomme.
La logique est que si une personne vit une surdose, il y a des chances que les autres personnes présentes en vivent une aussi. Il est préférable de décaler les consommations de chacun.e.
De nombreuses surdoses ont été répertoriées lors desquelles plusieurs substances en doses non-léthales ont eu un effet combiné résultant en ladite surdose. Particulièrement lorsque plusieurs substances d’une même classe (stimulants, dépresseurs, perturbateurs) sont consommées ensemble ou à un intervalle court.
Exemples de mélanges à éviter :
Le mélange des classes de substances est aussi un enjeu; certaines substances comme l’ecstasy et la MDMA masquent les effets des dépresseurs (disons l’alcool). Le risque ici est d’en consommer des quantités plus grandes que voulues, puisqu’on ne ressens pas ou peu les effets desdites substances.
Bien qu’un échantillon de substance illicite (de grade non-pharmaceutique) ne soit jamais représentatif de la totalité du sachet, faire une dose-test permet de voir d’emblée si le produit donne des effets auxquels on ne s’attend pas et de s’ajuster en conséquence.
En consommant moins fréquemment, on réduit la concentration de la substance consommée dans notre sang. Une concentration plus faible peut aider à éviter une surdose.
En consommant de moins grandes quantités de substances à la fois, on réduit la concentration de la substance consommée dans notre sang. Une concentration plus faible peut aider à éviter une surdose.
Identifier la ou les substances que nous consommerons au cours de la journée et en quelle quantité peut éviter les débordements (abus, excès) et donc, éventuellement, une surdose. Certaines personnes trouvent que n’avoir sur soi que la quantité de substance prévue pour la journée aide à gérer ce qui sera consommé. Il est aussi parfois possible de choisir avec quelle.s personne.s nous occuperons notre temps et de choisir celle.s avec qui nous avons moins tendance à « abuser des bonnes choses ».
Il est de la plus haute importance de se rappeler que la contamination des substances ne concerne pas seulement le fentanyl et ses analogues comme le carfentanyl. En effet, d’autres substances potentiellement dangereuses et ayant été impliquées dans des cas de surdose au cours de 2020-2021 contaminent également les substances illicites. On pense entre autres à l’isotonitazène – alias Tony – un opioide, et à l’étizolam, un thiénodiazépine. Toutes deux sont des substances très puissantes et ne sont pas détectables à l’aide des bandelettes de détection du fentanyl.
Pour plus de renseignements, visitez INFO surdose.