Avant de passer un test, il faut lire le mode d’emploi attentivement.
Pour effectuer le test d’autodépistage, la personne concernée doit :
- Se laver les mains, puis les sécher.
- Utiliser la lancette pour prélever une goutte de sang et la déposer dans le flacon 1, sans toucher le rebord du flacon. Fermer le flacon.
- Agiter le flacon puis verser le liquide de ce flacon dans le dispositif de test et attendre quelques secondes pour que le liquide disparaisse.
- Agiter le flacon puis verser la totalité du liquide du flacon 2 dans le dispositif et attendre quelques secondes pour que le liquide disparaisse.
- Agiter le flacon puis verser le liquide du flacon 3 dans le dispositif et attendre quelques secondes pour que le liquide disparaisse.
En tout, le test dure normalement moins de cinq minutes.
Les résultats du test apparaîtront sur le dispositif de test dès que le liquide du flacon 3 aura été absorbé dans le dispositif. Les résultats du test sont faciles à interpréter. Un point témoin doit apparaître dans la partie supérieure de la fenêtre d’affichage du test pour indiquer que le test a fonctionné. Si ce point de contrôle n’apparaît pas, cela signifie que la trousse de test n’a pas fonctionné et qu’il faut recommencer le test à l’aide d’une nouvelle trousse.
Si un deuxième point apparaît (sous le point témoin), cela indique que le résultat est réactif ou positif. Si un deuxième point n’apparaît pas, cela indique que le résultat est négatif.
Les images suivantes illustrent les résultats possibles du test :
Aucun autre test n’est nécessaire pour confirmer un résultat négatif. Toutefois, si une personne a été possiblement exposée au VIH au cours de la fenêtre sérologique de trois mois, elle doit effectuer ultérieurement un autre test de dépistage du VIH ou consulter un professionnel de la santé en vue de passer un test de dépistage du VIH analysé en laboratoire, dont la fenêtre sérologique est plus courte.
Si une personne obtient un résultat négatif et qu’elle court un risque permanent d’infection par le VIH, elle doit refaire le test régulièrement. Elle peut également envisager de prendre une prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour aider à prévenir le VIH.
Lorsqu’une personne obtient un résultat positif au test d’autodépistage du VIH, cela signifie qu’elle est probablement porteuse du VIH, mais qu’il faut le confirmer à l’aide d’un test en laboratoire. La personne en question devra consulter un professionnel de la santé en vue de passer un test de confirmation.
Si le test de confirmation produit un résultat positif, un diagnostic d’infection par le VIH est établi. Comme tout diagnostic d’infection par le VIH confirmé, cela met en branle une série de démarches comprenant une consultation postérieure au diagnostic, la déclaration de l’infection aux autorités de santé publique, la notification de l’infection aux partenaires et la facilitation de l’accès aux soins. Voir le feuillet d’information de CATIE sur le processus de dépistage du VIH pour de plus amples renseignements.
Le degré d’exactitude de l’autotest VIH INSTI est très élevé. L’exactitude d’un test de dépistage du VIH se mesure en fonction de sa sensibilité et de sa spécificité. La sensibilité d’un test désigne la probabilité qu’un résultat soit réactif chez une personne qui est effectivement porteuse du VIH. En d’autres termes, il s’agit de la probabilité qu’une personne porteuse du VIH obtienne un résultat positif au test. Plus la sensibilité est élevée, plus faible est la probabilité d’obtenir un résultat faussement négatif (c.-à-d. un résultat négatif chez une personne qui est en fait séropositive pour le VIH). La spécificité d’un test désigne la probabilité qu’un résultat soit négatif chez une personne qui n’a effectivement pas contracté le VIH. En d’autres termes, il s’agit de la probabilité qu’une personne non porteuse du VIH obtienne un résultat négatif au test. Plus la spécificité est élevée, plus faible est la probabilité d’obtenir un résultat faussement positif (c.-à-d. un résultat positif chez une personne qui est en fait séronégative pour le VIH).
La sensibilité de l’autotest VIH INSTI Rapid est de l’ordre de 99,6 %. Autrement dit, si 1000 personnes séropositives pour le VIH passaient un test de dépistage du VIH, quatre d’entre elles pourraient obtenir un résultat faussement négatif. Étant donné que la majorité des personnes qui effectuent un test de dépistage du VIH sont en fait séronégatives pour le VIH, la probabilité qu’un résultat négatif soit faux est extrêmement faible.
La spécificité de ce test est légèrement inférieure, à 99,3 %. Autrement dit, si 1000 personnes séronégatives pour le VIH passaient un test de dépistage, sept d’entre elles pourraient obtenir un résultat faussement positif. La probabilité d’obtenir des faux positifs est donc extrêmement faible, mais elle est légèrement plus élevée que la probabilité d’obtenir des faux négatifs. C’est pourquoi toutes les personnes ayant obtenu des résultats réactifs doivent passer un test de confirmation dont la spécificité est de 100 %. Cela signifie que la probabilité d’obtenir un résultat faussement positif après le test de confirmation est à peu près nulle.
Les recherches montrent que la majorité des gens sont capables d’utiliser correctement les tests d’autodépistage. Un article de synthèse a porté sur des études concernant le pourcentage de personnes ayant effectué un autotest et obtenu le même résultat que lorsqu’un professionnel de la santé leur a fait passer le test. Dans le cadre de neuf études consacrées aux tests d’autodépistage sanguins, la concordance entre le résultat de l’autodépistage et le résultat du test effectué par un professionnel de la santé était comprise entre 85,4 % et 100 %. Dans sept de ces neuf études, la concordance était supérieure ou égale à 97 %.
Lorsque les personnes qui effectuent elles-mêmes les tests ne parviennent pas au même résultat que le professionnel de la santé, c’est généralement parce qu’elles ont commis une erreur, par exemple en ne recueillant pas la goutte de sang dans le flacon. Les personnes qui utilisent les tests peuvent également commettre une erreur dans l’interprétation des résultats. Pour éviter de telles erreurs, il est important de lire attentivement le mode d’emploi avant d’effectuer le test. Les personnes qui, en raison d’une barrière linguistique, ne comprennent pas le mode d’emploi auront sans doute besoin d’aide.
Les recherches montrent que les tests d’autodépistage sont une option acceptable pour une grande partie de la population. Un article de synthèse a porté sur l’acceptabilité des tests d’autodépistage dans le cadre de 14 études. L’acceptabilité a été définie soit comme l’indication d’une volonté d’effectuer un test d’autodépistage, soit comme une augmentation de la fréquence des tests effectués due au fait qu’il s’agissait d’un test d’autodépistage. Dans 8 des 14 études, l’autodépistage était acceptable pour au moins deux tiers des participants.
Dans le cadre d’une étude canadienne menée auprès de personnes effectuant elles-mêmes les tests, plus de 95 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles utiliseraient à nouveau un autotest et qu’elles le recommanderaient à un partenaire, à un proche ou à un ami.
Il existe un certain nombre de raisons qui peuvent inciter une personne à recourir à l’autodépistage. L’autodépistage peut convenir aux personnes qui hésitent à passer un test par crainte de la stigmatisation (p. ex., personnes ayant vécu des expériences négatives avec des professionnels de la santé, ou craignant d’être vues en train d’entrer dans une clinique de dépistage). Le caractère anonyme de l’autodépistage peut également être avantageux pour les personnes qui ont des préoccupations en matière de confidentialité et qui ne veulent pas que le résultat d’un test soit consigné dans leur dossier médical. Enfin, l’autodépistage peut s’avérer plus pratique pour certaines personnes, car il les dispense de se présenter dans un établissement médical ou une clinique de dépistage.
On peut acheter des tests en ligne directement auprès du fabricant, bioLytical au www.insti.com. Le coût du test fabriqué par bioLytical est de 34,95 $, en sus des frais d’expédition. On peut également acheter le test dans certaines pharmacies. Les trousses de test seront distribuées gratuitement dans le cadre d’études de recherche.
Le MIELS-Québec est distributeur officiel de trousses d’autodépistage dans le cadre du projet de recherche REACH.
Les autotests doivent être entreposés à une température comprise entre 2 °C et 30 °C. Cela signifie qu’on peut conserver le test chez soi à la température ambiante. Le test porte une date de péremption et doit être utilisé avant cette date. Une fois le test effectué, la personne qui l’a utilisé doit remettre toutes les composantes de la trousse de test dans l’emballage et jeter celui-ci à la poubelle.