Hommes gais, bisexuels ou queer et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH)
Les hommes gais, bisexuels ou queer et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) sont les personnes les plus touchées par le VIH depuis le début de la pandémie. Au Québec et au Canada, c’est généralement plus de la moitié de toutes les nouvelles infections par le VIH au Canada qui se produisent encore chez des hommes GBTQ+HARSAH, et la moitié des personnes vivant avec le VIH font partie de ce groupe.
Toutefois, ce sont ces mêmes communautés d’hommes qui ont non seulement milité pour leur santé et leurs droits au fil des années, mais qui ont aussi contribué à la production de riches savoirs d’expérience pour composer avec le VIH tout en s’émancipant sexuellement. Sans eux, la prévention ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Ces hommes sont plus touchés par le VIH car la pénétration anale, plus commune dans la sexualité entre hommes, présente la probabilité la plus élevée de transmission du VIH lorsqu’aucune stratégie de prévention n’est utilisée. Mais ce facteur à lui seul ne peut justifier complètement cette réalité. Dans une approche globale de la santé, il faut aussi s’intéresser aux effets combinés de différentes inégalités, oppressions et conditions sociales qui touchent ces communautés d’hommes et qui agissent ensemble pour renforcer leur vulnérabilité au VIH, par exemple :
- l’expérience traumatique de l’homophobie, de la transphobie et du stress minoritaire
- la stigmatisation et la discrimination
- la pression de la masculinité et des normes de genre
- l’appartenance à diverses cultures sexuelles
- divers enjeux de santé mentale, d’utilisation de substances, de troubles sexuels, de violences entre partenaires intimes, de victimisation et d’abus à l’enfance qu’on retrouve plus fréquemment chez ces groupes, etc.
Nous nous efforçons de développer des interventions et des services qui prennent en considération les différentes réalités psychosociales des hommes GBTQ+HARSAH et les intègrent dans une approche plus large de la prévention. Il faut donc s’intéresser non seulement aux dimensions des comportements, mais aussi au fonctionnement social en général, à la stigmatisation, aux différentes cultures sexuelles, aux effets des violences et barrières structurelles sur la santé et le bien-être des hommes, etc. N’hésitez-pas à nous faire part de vos besoins et de vos idées pour développer des projets et services, il nous fera plaisir d’en discuter et de vous impliquer dans le processus !