Le fait de consommer différentes substances peut comporter plusieurs risques. Si l’on consomme il est important de se prémunir de ces risques. Voici quelques trucs qui peuvent être utiles.
- Toujours avoir une personne de confiance avec soi. Il est aussi important de lui mentionner les substances que l’on a prises ou si l’on ne se sent pas bien.
- Consommer dans les lieux sécuritaires pour éviter de se mettre dans des situations dangereuses. Par exemple, essayer une drogue psychédélique dans les bois
- Prendre des temps d’arrêt et de repos lors de soirée ou de période de consommation où l’on risque de danser et de bouger beaucoup, afin d’éviter de se déshydrater ou de trop augmenter sa chaleur corporelle.
- Faire attention à la déshydratation et aux coups de chaleur. Il est important de boire de l’eau régulièrement, et même des boissons contenant des électrolytes, comme du Gatorade.
- Prendre de petites quantités de la substance qu’on consomme à la fois, surtout si c’en est une nouvelle. Il faut attendre avant d’en reprendre pour ne pas risquer une surdose, car les effets peuvent prendre plusieurs heures avant de se faire sentir. S’assurer de connaître la provenance de la substance; acheter d’un étranger peut être risquer.
- Éviter de mélanger des substances. En effet, les effets peuvent se multiplier. De plus, si on mélange des substances ayant des propriétés différentes, on augmente le risque d’avoir des effets désagréables, voire dangereux. Deux dépresseurs risquent d’entrainer un arrêt respiratoire et la mort.
- Éviter d’avoir des relations sexuelles si l’on a trop consommé. Parfois, on peut se mettre dans des situations à risque ou que l’on n’aurait pas souhaitées si on avait été dans un état de consommation moins avancé. Cela peut grandement affecter le jugement et sa capacité à consentir.
- Prévoir assez de matériel de consommation sécuritaire et neuf, ainsi que de la protection au niveau sexuel, avant de consommer. De cette façon, même une fois affecté par une substance, on a le nécessaire.
- Ne JAMAIS partager son matériel de consommation. Le partage de matériel peut être une façon de transmettre des ITSS, telles le virus de l’hépatite C ou le VIH. Cela peut se produire même avec le partage de paille pour priser («sniffer») et de pipes pour fumer.
Source : DanceSafe
LE CANADA EST CONFRONTÉ À UNE CRISE DE CONTAMINATION DES SUBSTANCES ILLICITES QUI PREND DE L’AMPLEUR.
- La contamination des substances illicites par des opioïdes puissants comme le fentanyl et le carfentanil entraîne des surdoses mortelles partout au Canada qui s’inscrivent dans une véritable crise sanitaire sans précédent touchant les utilisateurs de substances occasionnels et réguliers.
- Le fentanyl d’ordonnance est un analgésique concentré extrêmement puissant qui est environ 50 à 100 fois plus puissant que la morphine.
- Le fentanyl de contrebande (ou fentanyl de rue), une version illicite du médicament qui est produite en Chine, est encore plus puissant que le fentanyl; cette version illicite est de plus en plus répandue dans les rues des villes canadiennes. Sous forme de poudre, le fentanyl de contrebande peut être mélangé à l’héroïne, à la cocaïne ou à d’autres drogues illicites.
- Le carfentanil, une substance 100 fois plus puissante que le fentanyl (ou 10 000 fois plus puissante que la morphine) gagne rapidement en popularité au pays.
- Ce médicament vétérinaire n’avait jamais été destiné à être utilisé chez les humains; quelques grains suffisent à tuer quelqu’un.
LES PERSONNES QUI SONT PLUS SUSCEPTIBLES DE FAIRE UNE SURDOSE D’OPIOÏDES PAR CONTAMINATION DE SUBSTANCES.
Les personnes qui :
- consomment des opioïdes d’ordonnance, en particulier celles qui prennent des doses élevées;
- prennent des opioïdes en concomitance avec d’autres substances sédatives;
- consomment des opioïdes et qui ont des problèmes de santé comme le VIH, une maladie hépatique ou pulmonaire, ou encore qui souffrent d’une dépression;
- s’injectent des opioïdes;
- qui consomment toutes autres substances psychoactives illicites potentiellement contaminées, en particulier les substances synthétiques ou « chimiques » (amphétamines, méthamphétamines, cocaïne, etc.).
Les personnes :
- dont les membres du foyer sont en possession d’opioïdes;
- qui souffrent d’une dépendance aux opioïdes, en particulier après une ;-réduction de la tolérance (après une désintoxication, une remise en liberté, l’arrêt d’un traitement);
- qui ont des antécédents soupçonnés ou confirmés d’abus de substance, une dépendance ou encore qui font un usage non médical d’opioïdes (d’ordonnance ou illicites).
NALOXONE/NARCAN
Le vaporisateur nasal NARCANMC est un antagoniste des opioïdes pur indiqué dans le cadre d’une utilisation d’urgence visant à inverser les effets d’une surdose d’opioïdes connue ou soupçonnée qui se manifeste par une dépression des voies respiratoires et/ou du système nerveux central.
Le vaporisateur nasal NARCANMC peut être administré par toute personne sur place (non-professionnel de la santé) avant l’arrivée de l’assistance médicale d’urgence, mais il ne remplace pas des soins médicaux professionnels. Il faut demander de l’assistance médicale d’urgence (en composant le 9-1-1) dès qu’une surdose d’opioïdes est soupçonnée, avant l’administration de naloxone.
Source : ADAPT Pharma / NARCAN
QUOI FAIRE EN CAS D’UNE POSSIBLE SURDOSE D’OPIOÏDES ?

Le Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP) propose sur son site une section INFO-Drogues contenant plusieurs informations sur la réduction des méfaits liée aux substances, la prévention des badtrips et des surdoses, ainsi qu’une section de références. Le GRIP propose aussi l’achat de matériel éducatif de grande qualité sur l’utilisation de substances et la prévention. Visitez-les ici!
Vous pouvez retrouver sur le site du Gouvernement du Québec une liste des substances psychoactives, leurs effets et les risques associés à leur consommation en cliquant ici.
Vous pouvez retrouver des informations supplémentaires sur les risques associés à certains mélanges de drogues en cliquant ici.
Il est important d’avoir le matériel suivant, neuf et stérile :
Matérial pour l’injection de la drogue
- aiguilles
- seringues
- garrots
Matériel pour la préparation de la drogue
- filtres
- eau
- tampons alcoolisés
- réchauds

NE JAMAIS RÉUTILISER OU PRÊTER CE MATÉRIEL.
Il est également important de ne pas partager son matériel pour priser («sniffer») de la drogue ainsi que les pipes pour fumer. Si des plaies venaient à se créer sur et/ou dans la bouche et le nez, cela pourrait créer une porte d’entrée pour le VIH et l’hépatite C. Si on consomme en groupe, il est conseillé d’identifier son matériel à l’aide d’un marqueur, d’un ruban adhésif, d’un autocollant, etc. Il est idéal de s’injecter dans un lieu sécuritaire et de ne pas consommer seul.
Pour en apprendre plus sur l’injection sécuritaire, c’est ici!
Source : CATIE
Il est établi que les utilisateurs de drogue sont une population à risque de contracter le VIH. Ainsi, dans une optique de prévention efficace, notre organisme a choisi d’utiliser l’approche de réduction des méfaits puisqu’elle est prouvée comme utile auprès de cette clientèle.
Cette approche ne se veut en aucun cas une promotion de la consommation. Au contraire, les interventions faites selon ces principes servent à développer un lien de confiance avec la personne pour atténuer les conséquences de la consommation et donc aider la personne à réduire/cesser sa consommation quand elle sera prête.
De plus, les méfaits associés à la consommation ne touchent pas uniquement la personne elle-même, mais aussi son entourage et la communauté de manière générale. C’est dans cet axe que la réduction des méfaits aide à mieux gérer les problématiques associées et d’en éviter leur aggravation, quand le consommateur n’envisage pas encore un arrêt de consommation. Cela est d’autant plus intéressant quant à l’adhérence au traitement du VIH. En effet, il peut être plus dure de prendre sa médication de manière assidue, quand on a vit dans des situations plus précaires où l’utilisation de drogue y est mêlée.
En se basant sur la réduction des méfaits, les intervenants peuvent accompagner toutes les personnes qui souhaitent prendre leur traitement, et ce, même si elles consomment encore des drogues. Plus encore, il existe des risques d’interaction entre certaines drogues et les médicaments du traitement du VIH appelés antirétroviraux.
Cette approche tient compte du fait que certaines personnes qui consomment prennent également des antirétroviraux. Cela permet donc de les outiller pour leur expliquer les risques associés à certains mélanges. MIELS est aussi un lieu où nous donnons du matériel de consommation sécuritaire (seringues, stéricups, pipes, etc.). Nous prenons également le temps d’expliquer les méthodes de consommation à moindres risque et sommes disponibles pour répondre à leurs questions.